Un rhume des foins est non seulement accompagné d’une congestion nasale et de picotements des yeux, mais peut avoir un impact négatif sur notre cerveau.
Les résultats d’une expérience menée sur l’allergie aux graminées ont démontré que le cerveau de souris exposées aux allergènes contenait davantage de neurones. L’équipe de recherche a examiné la partie productrice de neurones, l’hippocampe, responsable de la mémoire. Ils y ont remarqué une croissance du nombre de neurones due aux réactions allergiques. Par conséquent, la question logique suivante se pose: quelles en seraient les conséquences si ces réactions allergiques pouvaient affecter notre mémoire?
La formation et la fonction des neurones sont assurées par les cellules microgliales, les cellules immunitaires du cerveau. Les scientifiques ont fait la découverte suivante: ces réactions allergiques accélérant le système immunitaire provoquent exactement l’effet inverse sur les cellules immunitaires.
Ils ont également constaté que le système immunitaire réagit différemment aux allergies qu’aux infections bactériennes, pour conséquence que la réaction immunitaire du corps affecte de manière significative le fonctionnement du cerveau.
Les réactions allergiques accélèrent le processus de vieillissement du tissu nerveux, ce qui affecte 10-30% de la population souffrant de rhume des foins. Cela peut déjà causer des problèmes à un âge moyen, mais concerne surtout les personnes âgées, car leur fonction cérébrale commence à décliner. La mémoire à court terme et la capacité d’apprentissage diminuent. Le temps de réaction et l’accomplissement de tâches complexes se ralentissent, car le cerveau traite les impulsions plus lentement.
L’endommagement du tissu nerveux progresse plus rapidement avec le vieillissement. Une réaction allergique en outre accélère les dommages causés au tissu nerveux. Cela peut se produire rapidement avec l’apparition de réactions allergiques.
La réponse à la question suivante est toujours encore recherchée: le cerveau vieillit-il d’une manière différente chez les personnes sujettes aux allergies de celles n’ayant aucune allergie?